Retour sur une expérience d’écriture : le NaNoWriMo

Cette année, je me suis lancée dans un défi un peu fou : participer au NaNoWriMo (National November Writing Month). Il s’agit d’écrire en un mois (celui de novembre, donc) un roman qui fait un total d’au minimum 50 000 mots ! En gros, cela fait un livre de 130 à 150 pages, et l’équivalent approximatif de 300 000 signes espaces inclus…

C’est ma team d’écriture des Matchs des Utopiales qui m’a convaincu de participer. Honnêtement, je suis plutôt du genre à écrire des nouvelles, comme vous pouvez les lire sur Scribay. Aussi cela me paraissait difficile, surtout que mon premier roman jeunesse, mon fameux #Defi2016, fait un peu plus de 37 000 mots — et il m’avait pris un an à écrire !

Mais au final, je me suis bel et bien lancée ^_^ … Et j’ai réussi ce challenge un peu dingue.

Au commencement, je me suis retrouvée trois jours avant le 1er novembre à accepter de participer. J’avais peu de temps pour construire une intrigue, et j’ai pondu une courte idée qui tenait en quatre lignes. C’est tout.
Et puis j’ai commencé. Au fil de la plume, peu à peu, en explorant les pistes qui se présentaient à moi, sans être cadrée par un scénario travaillé (comme c’était le cas pour mon roman jeunesse). Et qu’est-ce que j’y ai pris du plaisir ! Mieux, au fil des personnages qui passaient par là, je tissais un ensemble cohérent et qui prenait de l’ampleur, comme dans une fresque. J’ai puisé dans de multiples références personnelles, j’ai joué avec une chronologie sur 300 ans (que j’ai écrite dans mon Bullet Journal pour qu’elle tienne la route, cf. photo ci-dessous, en face du tracker de nombre de mots). Et j’ai tenu le rythme, écrivant entre 500 et 2500 mots par jour. Absolument tous les jours.

C’était une expérience étonnante à vivre. Je découvrais ce que cela signifiait, écrire tous les jours. Mon emploi du temps était rythmé en fonction de cela, soir et week-end inclus. J’ai essayé de m’astreindre à une à quatre heures quotidiennes. J’ai fait un petit peu de relecture à la volée, mais le plus souvent, pour me remettre dans l’ambiance et dans le moment d’arrêt, avant de poursuivre. J’ai finalement écrit comme je dessine : j’avais l’impression de découvrir moi-même la suite de l’histoire comme une lectrice, et j’avais donc hâte chaque jour de continuer. Quand je dessine, je suis curieuse de voir ce qui va se révéler sur la feuille blanche.

Et donc, j’ai réussi. 50 000 mots le 28 novembre, deux jours avant l’échéance. J’ai finalement terminé mon histoire pile poil le 30 novembre : elle fait 56 241 mots. Et le plus drôle, c’est que j’ai découvert que non seulement j’en étais capable, mais que j’y avais pris un tel plaisir que je recommencerai. Bien sûr, c’est un premier jet et je sais qu’il y a beaucoup de travail de réécriture à faire dessus pour que le texte ait un minimum de qualité. Le premier jet, brut de décoffrage, est d’ailleurs sur Scribay si vous avez envie de le découvrir. Mais grâce à ce NaNoWriMo, je me suis demandée si je ne m’étais pas carrément lancée dans un Space Opera. Je me suis demandée si ce que j’ai écrit n’était finalement pas le premier tome d’une histoire plus longue… L’avenir le dira.

En tout cas, j’ai adoré participer à ce défi. Mon histoire est un mélange de science-fiction, de Bollywood et avec une grosse dose de feel good — sans doute l’influence des excellents romans de Becky Chambers est-elle passée par là. Je qualifierai vraiment ce texte de « fresque » : c’est le meilleur terme, à mon avis. J’ai aussi compris à quel point j’aimais raconter des histoires, et comme elles peuvent être visuelles dans ma tête au moment où je les couche sur le papier. Alors, oui, ce fut une expérience géniale à vivre !

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